- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


samedi 13 janvier 2024

Voeux 2024

Ils s'embrassent au mois de janvier, car une nouvelle année commence, chantait Renaud, à l'époque où il chantait. Et je suis conscient que j'évoque là un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Une nouvelle année commence donc sur le calendrier grégorien et cela n’a guère d’importance. Le moment important n’est-il pas plutôt au fond le moment où la lumière remporte son combat sur les ténèbres, ce moment où la durée de la nuit diminue peu à peu ? Los jorns alongan : per Nadal d'un pè de gal, per l'an nòu d'un pè de buòu. Pour celles et ceux qui n’auraient pas compris, les jours s'allongent, pour Noël d'un pas de coq, pour l'an nouveau d'un pas de bœuf.

Je ne vais pas moins me conformer aux usages et vous souhaitez une merveilleuse année 2024 jouissive à souhait en vous précisant toutefois que je n’assure pas le service après-vente de mes vœux.

Mais, je ne prendrai aucune résolution bonne ou mauvaise pour cette année, même pas celle d’écrire plus souvent que lors de l’année écoulée.

Et, je conclurai en toute logique par la formule rituelle, a l’an que ven , siam pas mai, que siam pas mens !

dimanche 3 septembre 2023

Un soir de fin d’été

Un soir d’été, c’était un soir d’été, pour être plus précis, un de ces soirs de fin d’été où l’été semble hésiter à s’estomper et laisser place à l’automne, un soir où les nuages ont laissé place à un ciel dégagé et où l’on espère déjà une belle journée pour le lendemain.
Une de ces soirées où l’on est confortablement installé dans son vieux fauteuil en compagnie de ses chats et où après avoir regardé le ciel s’obscurcir l’on se plonge dans la lecture d’un vieux et épais compagnon.
Mais après quelques pages l’on ne résiste guère à la curiosité et l’on jette un coup d’œil, un seul, un bref coup d’œil, s’est-on juré, au réseau social dont l’oiseau bleu s’enfuit. Presque surprenant, un message reçu, un clic et là, une somptueuse surprise. Une photo d’une belle avec laquelle j’échangeais. La belle cuisse largement ouverte nue, dévoilant son sexe nu, ouvert.  
Il n’en fallut guère plus pour que mon imagination ne s’enflamme, qu’elle s’envole. La savoir ainsi, jouant avec Lui, excitée, troublée, trempée. Et Lui jouant délicieusement d’Elle, lui demandant d’envoyer une telle photo. Moment merveilleux, rêver d’Elle, offerte aux désirs de Lui et savoir qu’Il le sait, qu’Il en joue, qu’Elle s’empourpre. Moment merveilleux où mon sexe durcit de désir à cette idée. Moment merveilleux où j’écris ces mots, d’une main, jouant à la fois de mes mots et de mon envie furieuse qu’Elle suscite ainsi.
Et c’est ainsi que vint ce premier jet.

mardi 15 août 2023

vieillir, oh, oh vieillir

 Incontestablement les années passent et je vieillis. « Mourir, cela n’est rien Mourir, la belle affaire ! Mais vieillir, oh, oh vieillir » chantait Jacques Brel, lointain écho à Chateaubriand écrivant « La vieillesse est un naufrage, les vieux sont des épaves. » Je pourrai donc écrire un billet sur les effets de la vieillesse, sur les trahisons du corps, au risque de sembler tristement parodier par moments le roman de Romain Gary « Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable »
Mais, j’ai choisi de mettre l’accent aujourd’hui sur un aspect positif, un des rares aspects positifs du vieillissement, l’on est de plus en plus entouré de personnes jeunes, enfin, plus jeunes que soi. À tel point qu’il y a quelque temps, un stagiaire m’a annoncé tout heureux que sa mère me connaissait. Devant mon air perplexe et quelque peu incrédule, il m’a donné quelques précisions et a semblé ravi lorsque je lui ai enfin répondu que je me souvenais en effet d’Isabelle.
Je n’ai toutefois pas jugé utile de lui indiquer que le souvenir que j’ai d’elle est une soirée lors de laquelle je l’ai allègrement sodomisée pendant qu’elle léchait une inconnue.


mercredi 21 décembre 2022

 Avent et avant

Peut-être l’ai-je déjà dit, peut-être suis-je en train de radoter, je suis né dans une famille très traditionaliste, très catholique. Avant, l’avent avait donc du sens pour moi. Je ne vous narrerais pas pour autant dans quelles circonstances et à quel rythme j’ai pris quelques distances avec la religion ! L’avent est donc devenu comme pour beaucoup une simple période de calendriers, si les premiers étaient emplis de chocolats et autres gourmandises, d’autres types de calendrier sont apparus depuis dont les contenus vont de la bière aux pâtés végétariens en passant par les sextoys et quelques autres facéties.
Nous voilà arrivés à la question sous-entendue dans le titre, avant l’avent était-il mieux ? Il le fut sans aucun doute à l’époque où je n’avais pas encore perdu toutes mes illusions. Mais la vie est ainsi, parfois cruelle.
Mais surtout, avant l’avent était mieux, parce qu’avant j’étais plus jeune et mon corps ne me trahissait pas avec cette intensité. Je ne vous détaillerai pas ici toutes les trahisons dont une carcasse vieillissante est capable. Certes l’on peut tricher et ruser, une charmante lectrice avec laquelle j’évoquais les difficultés rencontrées avec mes genoux, m’a suggéré d’éviter tout simplement la levrette. Les défaillances cependant sont toujours là et se succèdent avec une belle allégresse.
Ce billet est moins léger que mes écrits habituels, peut-être est-ce parce qu’il est écrit au creux de la nuit la plus longue de l’année. Mais le solstice d’hiver, ce 21 décembre à 21 heures, 48 minutes et 10 secondes, est aussi le moment où le jour gagne face à la nuit. Je vais donc faire preuve d’optimisme et, abandonnant les projets de résolution de début d’année qui ne sont jamais suivis d’effet, me contenter de vous indiquer que j'ai des projets, ou des envies d’écriture. J’espère que seul mon corps continuera à me trahir et que j'arriverai à mener à bien ces projets.
 

mardi 20 décembre 2022

Promenons-nous dans les bois

J’étais pour quelques jours dans le sud-ouest. J’avais retrouvé Céline, une amie, complice . C’était une belle journée de début d’été et nous nous étions donné rendez-vous dans un petit restaurant pour un déjeuner qui fut délicieux agrémenté d’un vin frais et de jeux de séduction.
Nous décidâmes ensuite d’une promenade à la campagne, nous avons un sentier qui traversait un petit bois. De loin, nous aperçûmes une voiture garée dans le chemin qui longeait ce bois un peu en contre bas.
C’était pour être tout à fait précis une 504. Une femme était allongée sur le capot, jupe troussée haut, cuisses ouvertes, si l’on ne pouvait distinguer  son visage en partie caché par ses longs cheveux, ses seins lourds étaient offerts à la vue.
 
L’on voyait la tête de l’homme entre les cuisses et vu les gémissements, il semblait manier fort bien la langue. Puis il s’est relevé, son pantalon sur les chevilles, a saisi sa compagne par les hanches pour la pénétrer.
Les gémissements ont laissé place à des cris plus ou moins contenus. Céline s’est collée à moi et m’a susurré à l’oreille « baise-moi »
Elle était aussi troublée et excitée que moi, je l’ai prise debout, elle se tenait à un arbre. Ce fut intense. Je ne sais s’ils nous ont vus, mais il est probable qu’ils aient entendu ses cris, qui répondaient en écho à ceux de la belle sur le capot.


vendredi 28 octobre 2022

De retour ?

J’ai été absent longtemps, j’espère que certain·e·s penseront trop longtemps. J’aurais dû vous dire que je m’absentais, mais je ne l’ai pas fait et j’en suis navré. Parfois, la vie nous happe, nous met la tête sous l’eau. Mais, si tant est que cela puisse intéresser quelqu’un·e, rien de bien grave, juste un gros coup de mou, de moins bien. Et je suis de retour peut-être pour de bon cette fois.
Pour tenter de me faire pardonner cette longue absence, je vous offre un billet, autour d’une citation, comme j’aime. Cette citation est tirée d’un ouvrage d’une personne que j’admire : "Mais quand je vois combien peu de gens lisent l’Iliade d’Homère, je prends plus gaiement mon parti d’être peu lu." Ces quelques mots me donneront peut-être l’envie d’écrire à nouveau. L’avenir, qui est un farceur, nous le dira…


dimanche 24 avril 2022

Se faire pincer ?

Il avait déjeuné avec Elle, sa Maîtresse, celle aux pieds de laquelle il jouissait de mille tourments. Et ce fut comme toujours un moment délicieux durant lequel elle avait joué de lui, de ses envies, suscitant mille désirs. Juste avant qu'ils ne repartent vers leurs obligations professionnelles respectives, elle lui avait donné à la fois un rendez-vous pour le week-end à venir et un cadeau, des pinces avec lesquelles elle jouerait ce jour-là.
Il partit rêvant déjà de ces plaisirs à venir pour rejoindre sa cliente, faire avec elle un point rapide et l'accompagner ensuite au rendez-vous. À l'entrée du bâtiment, après avoir passé la sacoche au détecteur de métaux, l'agent de sécurité lui demanda ce qu'étaient ces pinces. Sa cliente se retourna alors vers lui, son avocat, demandant " Y aurait-il un problème Maître ?" L'agent de sécurité lui sourit alors, lui fit un clin d'œil et le laissa passer !


mercredi 20 avril 2022

Un bureau de poste

Une ballade sous le soleil, le plaisir de marcher, de flâner, de déambuler, sans but ou presque, et soudainement se rappeler que j'avais quelque chose à faire, rien de grandiose, juste un courrier à poster et bien sûr pas de timbre. Après une rapide recherche sur mon Smartphone je me suis dirigé vers le bureau de poste le plus proche, et en entrant quelle ne fut pas ma surprise de ne voir aucun automate pour affranchir mon courrier. Je restais un instant immobile interloqué avant d'être interpellé par une voix féminine me demandant ce que je voulais. Et j'appris ainsi que dans ce bureau c'était cette jeune et charmante femme qui était chargée des affranchissements " comment avant" précisa-t-elle.
Étant le seul usager, nous passâmes quelques instants à bavarde, et le regard souriant et pétillant elle m'invita à revenir la prochaine fois, ce que je lui promis. Je me serais presque demandé si je n'avais pas l'immense bonheur de me faire ainsi draguer pas quelque peu. Mais pendant cet échange, je dois avouer que je ne perdais pas de vue son smartphone posé devant elle et la vidéo qu'elle regardait d'une jeune femme jouant de son merveilleux et somptueux décolleté et qui lui ressemblait étrangement.
Peut-être ai-je un courrier urgent à poster très vite ?