- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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lundi 29 juin 2015

En cascade…

Vu la température extérieure, l’on pourrait penser que le titre du billet est adapté aux conditions climatiques et qu’il promet quelque fraîcheur. Et c’est quelque peu le cas, quoique d’une manière légèrement détournée. Vous connaissez, pourrait-il en être autrement, ma manie des citations, et je vous en livre encore une fois une, tirée de l’œuvre du Marquis de Sade "observer de près la composition de ces meubles. Vous voyez que cette table, ces lustres, ces fauteuils, ne sont composés que de groupes de filles artistiquement arrangés ; mes plats vont se poser tout chaud sur reins de ces créatures ; mes bougies sont enfoncées dans leurs cons, et mon derrière, ainsi que les vôtres, en se nichant dans ces fauteuils, vont être appuyés sur leurs doux visages ou les blancs tétons de ces demoiselles : c’est pour cela que je vous prie de vous trousser, mesdames, et vous, messieurs, de vous déculotter, afin que, d’après les paroles de l’Écriture, la chair puisse reposer sur la chair."
L’on pourrait faire de nombreux commentaires sur ce texte, je n’en retiendrai que deux, pour l’heure. Suite à mes derniers billets ayant pour thème un déjeuner, je ne peux qu’être impressionné par une telle salle qui donne incontestablement une autre allure à quelque repas que ce soit. Et je suis certain que vous avez deviné combien j’apprécie une telle citation qui a de plus l’intérêt d’en contenir elle-même une seconde. Le fait que cette citation que Sade place dans la bouche d’un de ses personnages soit tirée de la Bible ne le rend que plus savoureuse. Je dois cependant vous avouer avoir été incapable pour l’instant d’en trouver la référence exacte.
Je dois ajouter que le plaisir de ces citations insérées l’une dans l’autre, mais pourrait-on en attendre moins de la part de Sade, est d’autant plus vif que je l’ai découverte, ou redécouverte, non pas en lisant Sade, mais un ouvrage qui lui est consacré, dont je vous cite la phrase commentant cette citation " Je crois bien que seuls André Breton et André Pieyre de Mandiargues ont su dire cette joie de Sade, cette joie enfantine, de la dépravation qui nous offre, de plein fouet, alors que nous en avions presque oublié les délices interdits, tout ce que les contes de fée nous promettaient sans jamais nous le donner vraiment." Je ne vous ferai pas l’affront de vous indiquer de quel ouvrage est tirée cette citation, mais le cas échéant je répondrai aux questions.
Vous conviendrez que conclure de ces citations en cascade par la joie enfantine des contes de fées est foutrement rafraîchissant.



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