- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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lundi 12 octobre 2015

Vulgaire ?

"Chaque geste de toi sent la vulgarité pas celles des faubourgs celles des princes et des reines, la poésie du jour celle de tes hanches pleines qui trimballe un message en n’importe quelle langue." Vous ne vous faites pas erreur, j’ai déjà cité ce texte d’une chanson des Garçons Bouchers dans un billet bien évidemment consacré à l’appréciation de la vulgarité dans une photo publiée par une charmante dame sur internet.
Le sujet du jour est proche et différent à la fois, proche car, comme le titre l’indique, la vulgarité est bien au centre de ce billet, différent car ce n’est pas d’une photo mais d’une situation qu’est issu de billet.
N’ayant pas le talent d’Alfred de Musset, j’étais seul l’autre jour au restaurant. Deux jeunes femmes étaient assises près de moi, une table perpendiculaire à la mienne. J’en voyais donc l’une de trois-quarts face, l’autre de trois-quarts dos. Qui étaient-elles, je l’ignorais en m’installant à cette table. Je ne dirai rien de celle qui me tournait quasiment le dos, d’une part car je la voyais mal et d’autre part car elle était discrète, parlait peu. Par contre l’autre, une grande blonde mince, élancée est le centre de mon billet. Être avachie sur son siège au restaurant, manger ostensiblement avec les doigts, parler haut, rire bêtement tout cela, et bien pire, serait acceptable, accepté si c’était fait avec un minimum de classe, quoique ce concept lui ait semblé abscons. Edmond Rostand prêtait ces mots à Cyrano de Bergerac "Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances.
Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet,
Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet"
Hélas, ce fut de mal en pis pendant tout le repas, elle se comportait comme une sale gosse mal élevée, ravissante, mais en aucune façon un tant soit peu attirante. Puis soudainement, comme un jaillissement de lumière, un instant de magie. Elle se penche, prends la main de son amie, et ces deux mains se caressent, s’étreignent, se font l’amour au-dessus de la table. Tout va très vite alors, le temps accélère, un baiser au-dessus de la table, elles se lèvent souriantes, radieuses Elles sortent et s’enlacent sur le trottoir devant le restaurant, deux corps collés l’un à l’autre, bassins qui ondulent, elles sont superbes de sensualité.


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