- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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mardi 5 décembre 2017

Prélude

Une femme attablée un après-midi en terrasse. Il la regarde. Elle n'est pas belle, non, ce n'est pas cela, elle a du charme, elle a un charme fou. Depuis qu'il la vue, il ne peut s'empêcher de la regarder à nouveau. Elle ne le regarde pas, elle ne l'a surement même pas vu, voit-elle quelqu'un ? Elle regarde au loin, un sourire flotte sur ses lèvres. Il suppute qu'elle attend quelqu'un, un homme, une femme, son amant, son amante ? Oui ce doit être cela elle attend son amante. Elle boit son thé, lentement, le savoure, et son regard s'envole au loin, toujours son sourire. Non, elle est trop paisible pour attendre. Elle n'attend pas son amante, ni son amant, mais alors, que fait-elle. Peut-être une amatrice de thé, mais alors pourquoi ce regard toujours si lointain, comme si elle espérait apercevoir enfin la silhouette ? Et elle n'a même pas regardé sa montre, ni son téléphone. Elle regarde toujours au loin, sourire énigmatique. Qu'attend-elle ? 
Elle finit son thé, se lève, s'éloigne. Il se demande encore, mais elle ne l'a même pas vu, c'est certain, pas un regard. Un autre homme s'est levé la suit, marche juste derrière-elle. Elle s'éloigne ainsi vers ce point qu'elle fixait, vers le bout de la place. Elle rentre dans le hall de l'hôtel, se retourne sourit à cet homme qui la suivait " Ces moments d'attente commune ne sont-ils pas le plus jouissif des préludes ?"


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Prélude d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

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